La course aux pas trésors

5.16.2006

SIXTEEN AND SEVENTEEN DOWN - Santa Fe, NM, son PLAZA, Great Sand Dunes et VAIL, CO

POST 1


Donc on est arrivés à Santa Fe vers 17h15, heure locale. Notre hôtel n'est pas vraiment un hôtel mais un petit paradis oasis nouveau mexicain. On a la Garden Room 211.

Vue du driveway


La Garden Room 211


Rendus là, je suis allé m'informer quant à la possibilité d'avoir un massage, même s'il se faisait tard. L'heure de tombée étant 18h, le gars, Keith, m'a dit qu'il allait checker, mais que les thérapistes étaient là depuis tôt ce matin et qu'il se pouvait que ça ne convienne pas vraiment, que ça leur tente pas. Ça coûtait 90$. Bon, faut ce qui faut, j'avais envie d'un massage, tant qu'à être dans cette place là même pas en ville mais complètement quand même agréable. Je lui dis de pas stresser personne, que si la masseuse feelait pas pour ça, que c'était cool. Il a dit ok cool je vais t'appeler dans ta chambre dans 15-25 minutes pour te dire si ça marche. Finalement ça marche. C'était une place de massage hyper professionelle et zenne, donc aucunement question de petit extra ici, désolé, seulement que d'un bon massage. De toute façon, malgré la magie que contenaient ses mains, personne n'aurait souhaité de petit extra de Brenda. Elle m'a tout massé sauf la fourche, et le moment le plus magique, je dirais, a été quand à s'est attaqué à la tête. J'suis sorti de là avec toute une chevelure. Pendant que je me faisais masser, les gars sont allés checker la salle de gym pour faire un peu de workout. Salle de gym, qu'ils osent l'appeler. Il y avait un cloudwalker, deux bécycles stationnaires non fonctionnels deux petits dumb bell, un de 6 (orange fluo) et un de 9 lbs (rose fluo). Ils se sont donc entraînés comme des démons. Après 3 minutes, ils ont arrêté et sont allés m'attendre dans les hot tubs dans la nature.

Les Hot Tubs en Nature



Le deal c'est qu'en soirée on s'en allait en ville à Santa Fe pour souper, en ayant absolument aucune idée dans quelle genre de ville on allait. On s'était fait suggéré par le gars aux dreads de l'hôtel d'aller au Shed, pour manger. Une espèce de cuisine moderno-mexicaine, typique, à l'ambiance relaxe direct dans LA PLAZA. On décide d'y aller mais sans prendre de map ou rien qui pourrait nous indiquer le chemin, vu que le gars a dit que anyway, toutes les routes mènent à la Plaza dans ce coin là. De l'hôtel on était à peu près à 20 minutes en roulant de ladite Plaza. On y va, pis évidemment on finit par se perdre, vu que pu aucune flèche indique la Plaza. Il fait noir on voit rien un moment donné apparaît un Shell. Ça tombe bien, le Sheriff est là et marche vers son auto. Je l'intercepte et il me donne le chemin. Être sheriff, c'est cool. On finit par se retrouver et arriver dans l'étonnante Plaza de Santa Fe.



Bel endroit. Minuscule centre ville, ayant comme point fort un petit carré-parc en gazon, avec genre un gazebo. C'est ça la Plaza. Autour, des petits édifices de style westerns/mexicains, avec des magasins fermés et des restos.



C'est vraiment vraiment cute. On a pas l'adresse du Shed. On se promène un peu en se disant qu'on va forcément tomber dessus. Finalement, pas tant que ça, et le temps qu'on arrive, avec le fait qu'on aille perdu notre chemin pour y aller, a fait en sorte qu'on est arrivés pis ça venait juste de fermer. Merde, parce qu'on avait l'estomac dans les talons. DANS LES TALONS. On continue à marcher sans pantoute savoir où on s'en va (on s'entend que le mini centre-ville fait un quadrilatère de l'équivalent de 6 blocs carrés, et ça c'est exagéré à la hausse), et chaque resto dans lequel on se pointait venait juste de fermer. On s'informait, se faisait rediriger dans tous les coins de la ville comme des balles de ping pong, quand finalement on est tombés sur le ATOMIC GRILL. Quelle belle trouvaille. Ça aurait probablement été mon premier choix l'avoir su avant pis ça fermait pas avant 1h du mat. On a mangé dehors dans l'ambiance et le décor mexicain de Santa Fe, c'était agréable. Notre serveur, un genre de post emo fucking vedge, fait vraiment rien que marmoner. Ils ont la meilleure sélection de bières que j'ai pu voir jusqu'à date pendant ce voyage. J'ai pris la petite lager jamaicainne, la Red Stripe. J'ai pris encore une fois des ribs, vu que le reste me tentait plus ou moins. Mathieu et Ricardo ont pris une pizza. On a fini et niaisé un peu en ville.







On voulait revenir à temps à l'hôtel pour pouvoir bénéficier des hot tubs en nature du paradis qui fermaient à minuit. Finalement, un évènement a fait en sorte qu'on a été retenus en ville et on est arrivés vers 1h à l'hôtel. C'était une place vraiment nature et hippie, y'avait pas d'internet à moins que je sois inscrit à un service dial up, dans lequel cas j'aurais pu me brancher dans le mur. C'est pour ça que j'ai pris un peu de retard à donner des nouvelles. On s'est couchés après avoir chillé pas mal hard sur le balcon.

Le lendemain assez tôt on a décrissé de Santa Fe, une ville qui mérite un demi coup de coeur. On faisait Santa Fe, NM - Vail, CO, en passant par les Great Sand Dunes. On ne voulait plus aller à Salt Lake City, parce que le dimanche tout est fermé même les stations service ça l'air. On a redesciné notre planing et il y avait une route qui montait vers le nord en plein dans les rocheuses, mais qui allait à Vail, destination prisée des skieurs snobs au Colorado. On devait prendre un détour moyen pour aller aux Great Sand Dunes, avant, mais apparemment que ça valait la peine, car le Guide Michelin lui donnait deux étoiles (VAUT LE DÉTOUR!).

Donc on arrive dans ce parc naturel là. Le phénomene est vraiment bizarre. Au pied des rocheuses, d'immenses dunes de sable. C'est même pas un désert crisse c'est des dunes de sables, les plus hautes en Amérique du Nord. Elles sont très hautes. Ça a vraiment l'air du Sahara. Ricardo voulait absolument les escalader au complet (je vous dit, c'est haut en crisse). Moi, juste la marche jusqu'au pied des dunes me suffisait. Entk, eux insistaient pour y aller, donc j'ai commencé à monter un peu avec eux autres. On avait un time frame assez petit pour faire ça et j'étais convaincu que de se rendre en haut allait toute chier ça et nous faire arriver à Vail tard le soir et ça me faisait chier. Après avoir monté un peu, moi je me suis tanné et je suis redescendu. Mathieu pis Rick ont continué. Le monde était toute là en tenue de hiking la avec bottes vêtements chauds les bouteilles d'eau les talkie walkie les bâtons toute pis nous autres on était un running pis en jeans, c'était bizarre. Aussi, beaucoup de monde allaient là avec leur snow ou leur crazy carpet pour redescendre en glissant. Avoir su ça et en avoir eu, j'aurais peut-être été plus motivé à monter. Je suis allé les attendre en bas, et Mathieu a atteint le plus haut point atteignable dans un temps raisonnable (il y avait un pic plus haut mais il était à l'autre boutte), et Ricardo a arrêté un peu avant. La séance du vidage des souliers a été un moment fort de l'excursion. Bon, y'état temps, on s'en va à Vail là.

Au début on aurait trouvé ça cool de pouvoir faire une journée de ski, mais tout est fermé depuis le début mai, donc pas de ski. La route était très belle, sillonante, une voie de chaque côté. Quelques fois on passait dans des villages, d'autres fois à côté de cabanes d'alluminium servant d'habitation à du monde, d'autres fois on longeait une petite rivière avec des cascades pis toute. C'était ben beau. Un moment donné, avant que notre route bifurque un peu, on arrive dans le petit bled de LEADVILLE, CO. "THE TOWN WE WANT TO LIVE IN", qui est écrit quelque part sur la rue principale. En face de cette affiche? Quatre bungalows abandonnés et barricadés. Si on jouait à Sim City 4000, on cliquerait sur la maison pis ce serait écrit: "Abandonned due to commute time".

En rentrant dans Leadville, j'étais au volant, et on suivait un vieux pick up qui roulait à genre 18 mph. La limite en ville était de 25. Déjà que 25 c'est lent, 18 c'est intolérable. Dès que la voie devient double, je mets mon flasheur et entâme un dépassement. En plein milieu de ma manoeuvre, on passe un coin de rue. Sis au coin de la rue? Le sergent Tubby. Mets ses phares et poursuit les jeunes québécois. Je finis par me rendre compte que c'est à moi qu'il en veut. Je m'accote. Je sors et lui dit que j'ai une bombe sur moi et que je déteste les Middle Easterners. C'est pas vrai. Il vient de mon côté pendant que son partenaire, un gros, va de l'autre côté. Le sergent Tubby me sort une phrase d'introduction en slang coloradoyen, qui, au bout de quelques secondes, finit par se converger en un "is there a reason why you were going so fast". Je réponds avec l'amabilité qui me caractérise que le gars juste en avant de moi devait rouler à 18mph, et que dès que j'ai vu le doublement des voies j'en ai profité pour effectuer un dépassement, pour ultimement revenir à ma vitesse de croisière. Pogne mes papiers, ceux du char de Pierre, va dans sa voiture, revient me demander ma date de fête, j'y donne gentillement après la lui avoir montrée sur mon passeport, me demande quessé que j'fais dans la vie, où c'est qu'on s'en va, et je lui répond dans la transparence la plus complète. Il retourne dans sa voiture. Il revient plusieurs minutes plus tard, nous suggère de bien surveiller les limites de vitesse et de rouler prudemment. Et de rouler prudemment. Ok, j'la catche, mais quoi, l'agent Tubby ne me donne pas de contravention? Eh non. Les jeunes, il faut être cool avec les policiers et ils seront peut-être cools avec vous.

On reprend la route dans le paysage coquet des rocheuses, prenons quelques promos shots des Rappeurs Sans Saveur, et finissons par arriver à Vail. Vail c'est petit et comme St-Sauveur on dirait. Notre hôtel était en sortant de la route, un Holiday Inn Condominiums. J'sais pas y'ont pris leur inspiration où pour se permettre de marquer Condominiums mais entk, c'était bien beau comme hôtel. Dans la réception y'avait des milliers de géants fauteuils en cuir, mous, avec un foyer gigantesque. Ça faisait hôtel au pied des pentes. Ça tombe bien, c'est pas mal ça que c'était. On a eu la chambre pour 119$+tx. Une belle chambre dans la moyenne de ce qu'on a eu à date. Mais pas un condominium. Je me suis rendu compte plus tard que le petit Diego, à la réception, aurait pu être négociable et qu'on aurait probablement pu avoir la chambre moins chère. Pas la faim du monde. Le petit Diego nous avait averti que dans le village c'était pas mal mort, mais que juste à côté il y avait le SandBar, le bar préféré des locaux de Vail. On voulait quand même aller au village juste pour dire. On est allés. Juste avant de sortir de l'hôtel, on confirme avec Diego que c'est au SandBar qu'il nous suggère d'aller. Aussi on lui demande les pas trop compliquées indications pour se rendre au village. Au comptoir avec lui, il y a un petit Mexicain qui fait je sais pas trop quoi là. Il me dit: "Hey go to the SandBar, you'll have everything you want: hot bitchizz, weed, crack, heroin, blow, it's an amazing place". "Everything I want? Will your mom be there?". LOL!

C'est bizarre le village. Il y a un parking géant à 5 étages, tu te parkes et tu vas au village. Il n'y a pas de rue c'est juste comme des promenades pour piéton. J'ai sorti mon longboard pour l'occasion et j'ai skaté un peu. Les garçons avaient mal à leur ja-jambes faque ils l'ont laissé dans l'auto. J'avais jamais vu de quoi d'aussi mort. Tsé, y'avait personne dans les rues. Zéro. Pas un jeune, pas un vieux, pas un magasin, pas un bar, juste nous et le village vide. C'était quand même pas pire, quoique bizarre. Finalement on est revenus et allés boire une bière au SandBar. Bon bar, ambiance qui semble être vraiment le fun pour quelqu'un de très soul. C'est des petits snowboardeurs surfers pis c'est du reggae qui joue, avec des vidéos de Bob Marley sur les écrans. C'est bien. J'aurais aimé qu'on puisse se permettre de souler la yeule et se faire des amis, mais on était la juste pour une bière. C'est d'ailleurs ça le point négatif du voyage, on a pas mal toujours juste le temps de prendre une bière ou deux, réduisant les chances de rencontres amicales. Hier à Vail les filles étaient belles.

On est retournés se coucher. Aujourd'hui on pouvait se permettre de dormir un peu plus tard, vu qu'on avait rien à faire sauf que de traverser le Wyoming. Le Wyoming est un état encore plus plate que ce que vous vous étiez fait dire. À la limite du Colorado c'est correct y reste encore des montagnes. Là ici c'est des petits vallons avec des champs. C'est, comment dire, j'sais pas. En entrant dans le premier village du Wyoming, Baggs, 348 habitants, on a pénétré en zone scolaire sans s'en rendre compte. Quand elle est en vigueur, la limite tombe à 20mph. Sinon, elle est de 35. Mathieu roulait à 32mph, on avait pas vu que la limite de 20 était en vigueur. Par contre, le Sheriff Ed Owen, chef et unique membre des forces de police de Baggs, était aux aguets. Ben oui vous, imaginez, on s'est fait arrêter, encore. C'est à dire Mathieu s'est fait arrêter, ce qui remets le compteur à zéro au niveau de c'est qui le plus poche. Le ticket a été de 108$. On s'est splitté les charges. On est allés au bureau de poste de Baggs faire faire un Money Order, et ensuite à l'hôtel de ville/poste de police pour leur donner. Ayoye, checkez ça l'hôtel de ville. Checkez ça de quoi ça l'air Baggs.

Depuis ce temps là, on roule dans les paysages endormants du Wyoming, encore, pour aller coucher à Jackson. À Jackson, on va être à 2h de route de Yellowstone demain matin. Ça risque d'être une soirée plus que trépidante. Le Wyoming est reconnu pour ses soirées trépidantes.

POST 2

Je retire tout ce que j'ai dit sur le Wyoming. C'est tout simplement capoté dégénéré. On s'en reparle.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'en perds mes bretelles
J'ai hâte de voir comment se porte le WYOMING !!

8:18 a.m.  
Anonymous Anonyme said...

Je suis certain que vous êtes juste jaloux de la vie trépidante qui se trame au Wyoming, pi que tu l'as pas décrit juste pour pas trop nous écoeurer.

J'ai ben hâte de voir tes nouveaux talents de skater Chuck

8:38 a.m.  
Anonymous Anonyme said...

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»

3:58 p.m.  

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