La course aux pas trésors

5.14.2006

FOURTEEN AND FIFTEEN DOWN - Las Vegas encore, Grand Canyon et Flagstaff (Flagstaff, tsé, allo), AZ

On a passé une autre journée à Vegas. Une journée assez peinarde. On s'est réveillés vers midi, et sortis vers 17h à temps pour la game de hockey. On est allés au Ceasar's Palace dans la salle des sports. Cette place là est cool il y a genre 8 super écrans géants au plafond qui passent toutes les games les plus enlevantes du sport professionnel. Donc entre deux lancers papillons de Wakefield contre les Yankees, on regardait les Sénateurs enfin battre les déprimants Sabres de Buffalo. Au coup de sifflet de l'arbitre, on tassait nos yeux et on voyait El Valkiri (le cheval) battre Santonio (un autre cheval). Évidemment, la mise en place de ce contexte veut nous encourager à miser sur les games. Nous on le fait pas, on se contente de se commander des Miller's Lite à 7$ et des doubles Jack and Coke à 14$. C'est cher, mais la clône de Monica Belluci qui nous les apporte vaut le prix. Elle avait un énorme et joli grain de beauté sur le coin gauche de sa petite bouche semblant avoir des capacités de succion cinq étoiles. J'avais envie de le lécher. On est restés là un peu.

Ensuite on avait faim, et Jérôme (salut Jay) nous avait suggéré d'aller un peu passé le Wynn, sur la Strip, et que rendu là on verrait un stand qui vend des hot dogs de trois quart de livres, pour l'intéressante et amicale somme de 1,50$. On y va, on marche et on marche. Ayant beaucoup d'alcool dans le corps, la marche s'est chargée de l'absorber et de nous rendre vedge. En tout cas, moi, vu que je suis pas fait fort. Anyway, rendus bien vedges, on finit par trouver la place. Ça a l'air dégueulasse, mais j'en prends un, et Mathieu aussi, pour pouvoir dire à Jérôme qu'on l'a fait. Je sais pas pour vous, mais si y'a une chose qui m'écoeure un peu des states, c'est que quand tu te commandes un hamburger ou un hot dog, souvent y pognent le pain direct dans le sac pis te crisent la boulette ou la sous-cisse direct pis te le donnent de même, le pain frette et pas frais. Pis ose pas demander de te le faire réchauffer un peu sur le grill ou dans le steamer, ça arrivera juste pas. Dans tous les cas, je prends mon hot dog, le pain est tellement dégueu que je pogne juste la saucisse massive et je la mange. Mettons que même la saucisse valait pas les 1,50$ investis. Pas grave. Je chiâle mais j'aime ben ça. Aller en voyage ça me donne des nouvelles bonnes raisons de chiâler, et c'est ça que j'aime. Ha oui, j'ai oublié de dire qu'au Ceasar's Palace, j'ai mis 3$ dans une machine à 25cennes et que j'en suis ressorti avec 45$. Sérieux on a eu le dessus sur Vegas. On comprend les machines! On devrait y aller plus souvent et on ferait sombrer Las Vegas dans les dettes et la ville finirait par fermer. On comprend le jeu, ce n'est pas le jeu qui nous comprend.

Après le dégu-hot dog, on est allés au Wynn, probablement le plus récent et plus svelte hôtel/casino sur la Strip. Le p'tit crisse de Mathieu a transformé son 10$ en 110$. J'vous le dit, on a mit le feu. Le seul un peu moins en feu a été Ricardo, qui faisait des petits gains et petites pertes, lui permettant ainsi d'étirer le plaisir du jeu, sans pour autant en retirer quoi que ce soit. On a en masse profité du système du "do you guys want a drink?" (ils sont gratuits vu qu'on joue, vu qu'ils font de l'argent avec nous anyway, ben, dans leur tête, parce qu'on leur a probablement coûté assez cher) pendant qu'on est assis à une machine. Et laissez moi vous dire, les petites serveuses du Wynn sont plastrement plus sexy que les autres qu'on avait vues dans les autres casinos. Moi je suis normalement un fanatique de parties plus low profile, discrètes de la physionomie féminine, genre le dos, la clavicule (rien que j'aime mieux qu'une belle petite clavicule délicate, de belles petites épaules et un dos beau). Ben les serveuses du Wynn, y t'avaient toute une calisse de paire de boules à rendre fou. Fuck le dos, fuck les épaules sérieux, eux autres c'était LES BOULES ET LES CRAQUES.

J'ai l'impression avoir pris un peu trop de drinks, je suis retourné à l'hôtel vu que je feelais pas un max. Le Bally's


Eux sont restés. Ils sont plus tard allés à une démonstration de filles qui font du tauro mécanique en presque kini. Apparemment que c'était ben hotte.


Départ très tôt de Las Vegas. Destination le Grand Canyon. On passait par le Hoover Dam.

Je sais pas quel genre de drogue dure consomme notre programme de Map et GPS, mais ce coup ci, il s'est surpassé. Il nous a fait passer par une réserve indienne presque privée. On était sur la 40, qui, normalement, à jeun, nous aurait ultimement mené quelque part dans le coin du Grand Canyon. ERREUR, selon le GPS, il fallait sortir pogner la route locale de la réserve amérindienne de Hualapai pis monter comme si y'avait pas de lendemain.

On se dit, le GPS le sait tsé, c'est un satellite qui lui dit quoi nous faire faire, on va le truster. Ne plus jamais truster un GPS à l'aveuglette. Pour commencer, quand ça fait à peu près trois quart d'heure qu'on sur la "route locale", il nous dit de bifurquer sur une route de garnotte. Bon, mettons qu'il aurait raison. On pogne la fourche, il y a une boîte aux lettres mais rien d'autre. Ayoye, c'est qui le cave qui se fait livrer son courrier là, j'veux dire la boîte aux lettres était la première construction faite par l'homme qu'on voyait depuis qu'on avait quitté la 40. Entk, pogne la fourche et rentre dans la garnotte. On se dit qu'au pire, ça va nous emmener à une autre route un peu moins secondaire. Ostie, au bout de 10-15 minutes, on voit un tauro qui broutte sur le bord de la route, drette à côté de nous.

Si y voulait, y nous rammait. À côté de lui, son enclos, et des chiens qui jappent vers une maison où il y a un pick up Ford mais pas vraiment de signe de vie. On continue, et la route s'arrête à l'entrée du driveway de ladite "maison". Quessé ça ciboire. Quessé qu'on fait, selon la map, cette route là continue supposément vers le Grand Canyon. Elle continue pas estie on est chez du monde qui ont décidé d'habiter aussi loin que ça. On se grouille de u-turner avant que le gars sorte avec son 12 ou pire, avec son troupeau de perroquets carnivores, et on redécrisse sur la "route locale". On continue en se disant qu'un moment donné on va ben finir par arriver en quelque part de mieux, qui va fort possiblement débloquer sur l'énigmatique Grand Canyon. LOL!

On continue et la map, avec un zoom à 2:1, nous montre une trail qui elle nous amènera à une hypothétique autoroute. Je spécifie l'ampleur du zoom car à zoom normal, aucune des routes qu'on emprunte depuis la sortir d'autoroute n'existe. J'ai tu dit une trail? On aurait dit un chemin fait exprès pour tirer une diligence en embuscade dans le temps de nos amis les cowboys. La locution "chemin de garnotte" amplifie de beaucoup la beauté et la qualité de la route. Le genre de chemin de garnotte qu'il y a de la garnotte juste pour les roues, tsé pas une route là, juste une trace pour pas que tes roues soient dans le "gazon". Encore là, "gazon" c't'un gros mot. On pouvait rouler à genre 20 kmh et il y avait une pancarte faite probablement en 1880 qui disait que 60 miles nous séparaient de l'autoroute. Or, cette autoroute existait-elle encore? Tant de questions auxquelles on n'aura jamais eu le temps de répondre, puisque subitement, la garnotte est devenue de la grosse roche pointue hostile. La route est devenue presqu'impraticable à moins qu'on veuille rouler à 10 kmh, pendant encore une cinquantaine de miles.

Évidemment, là, il n'y avait aucun signal pour mon cell. Imaginez pogner un flatte, dans cette route là, à trois quart d'heure une heure à rouler de l'autoroute, sur une route qui ne semble même pas être reconnue par les maps, sans téléphone pour appeler quoi que ce soit, et sans hélicoptère pour nous ramener au moins en quelque part. Même si Mathieu avait envie de continuer, Ricardo et moi avons fait le dur constat qu'il valait mieux revenir sur l'autoroute et perdre du temps que continuer sur cette genre d'affaire de route là. On est revenus et perdu à peu près 2h30. Plus tard, on a lu notre guide Michelin (celui de Jérôme, salut Jay), et on a appris que cette route de la réserve indienne nécéssitait un permis afin de pouvoir y rouler. Euh allo, Microsoft est vraiment cave de nous avoir dit de passer par là, imaginez le grand Sachem qui nous courre après sur son poney pour nous demander notre permis. Euh, on l'a pas, quel permis. Y nous aurait probablement scalpé et offert à ses filles. Je n'ai pas envie de vivre dans un cauchemar pendant les cinquantes prochaines années. Merci encore Microsoft.

Notre plan ensuite était d'un jour arriver au Grand Canyon, d'aller planter notre tente en quelque part proche du trou, afin de sauver des coûts d'hébergement. On arrive au Grand Canyon un petit peu avant le coucher du soleil (on avait prévu arriver vers 16h mais bon, la mésaventure...). Moi j'avais pas de sleeping bag. J'pensais avoir apporté ma couette mais j'l'ai jamais trouvée du voyage j'imagine que je l'ai oubliée. Il fallait donc aller m'acheter un sleeping bag, une autre estie de dépense. Évidemment, en Arizona dans les coins plus reculés, c'est impossible de trouver un K ou un Wal Mart. On arrive donc au magasin général du Grand Canyon, à Canyon Village. Ha oui, juste avant on est allés sur un belvédère nous offrant une vue à couper les couilles sur le Canyon. C'est là qu'on a entendu un redneck dire: "Hey that's a pretty big canyon isn't it". Youhou l'gros, ha entk, m'a m'abstenir d'être désobligeant envers lui, mais j'aurais dû lui rappeler qu'on est au GRAND CANYON. LE GRAND CANYON, LE SEUL ET UNIQUE.





C'est comme arriver sur le bord de la mer pis dire: "Hey, that's a lot of water hey". Je continue donc, on est au magasin général, une genre d'épicerie la cordée liquor store jean coutu in full effect. Là je check les sleeping bags, et je demande au commis Charles (habite-t-il vraiment dans le Grand Canyon?), bien sympathique jeune homme, si c'est facile de camper ici, et si ce sleeping bag là est le moins cher de la gang. 79$ était le meilleur prix que je pouvais avoir pour un sleeping bag, mais il était bon, donc c'était correct j'allais le garder dans le futur et m'en servir lors d'excursions. Je fais jamais d'excursions, mais en tout cas. Ensuite, il nous explique que pour le camping, ça prend des permis spéciaux, qui coutent 20$ pour chaque personne.

Shit, on voulait épargner, et v'là qu'on va payer pratiquement aussi cher qu'un cozy Best Western. En plus, il commençait à être tard, et le bureau des permis était loin et allait bientôt fermer. Quessé qu'on fout? J'ai pas acheté le sleeping bag, on s'est grouillés d'aller se trouver un spot sympathique au bord du gouffre pour regarder le soleil aller se coucher, et on a convenu qu'on s'arrangerait après pour aller coucher en quelque part. Le coucher de soleil était extraordinaire. On a fumé un cigare en le regardant et pris quelques clichés intéressants. C'est écoeurant la caméra en mode automatique. On dirait qu'à colle notre portrait sur un faux décor de Grand Canyon chez Sears. Entk, ces photos là sont vraies, et belles. Merde, on a perdu les photos pour l'instant. Nos plus belles photos du canyon pendant le coucher du soleil.

Par contre, sur le chemin, il y avait de merveilleux daims.

On avait marché dans une petite trail pendant un peu moins d'une heure avant d'arriver à notre spot. Quand il a fait complètement noir, on est revenus. Il faisait plus noir que noir. On espérait ne pas tomber face à face avec une hyène ou autre animal troublant vivant mesquinement lorsque le soleil se couche. On est revenus à la voiture, et redescendus. On a décidé de se pogner un hôtel finalement, et de rouler afin de nous rapprocher un peu de notre prochaine destination, celle vers laquelle on se dirige au moment où j'écris ces lignes: Santa Fe, NM. L'endroit le plus stratégique était Flagstaff, AZ. Sérieux quelle ville poche. Des affinités avec Bakersfield, mais aussi ses propres et uniques aspects plates. Anyway, on arrive là, et on se cherche un hôtel ou motel cheap. Ils sont tous bookés au complet vu que c'est genre le bal des finissants de l'Université de Flagstaff. Vous avez bien entendu, l'Université de Flagstaff. On se recule un peu du centre ville étincelant, et on tombe sur un Best Western (yessssssssss). Je rentre et le petit commis de nuit me dit qu'il reste deux chambres et qu'une est sur le point d'être bookée.
PETIT COMMIS: The best price I'll be able to get it to you for is 129,95$
MOI (FLABERGASTED): Ho now C'mon, we're in Flagstaff, it's midnight and we're
leaving at 8h30 tommorow. We can't afford 129,95$.
PETIT COMMIS: Well I'm sorry then.
MOI: Give it to me for 69,95$, the same rate as in Nashville, and I'll give you 10$.
PETIT COMMIS: It's not possible, sir.
MOI: That's what we did in San Diego the guy wanted to give us a room for 269$, by the beach, and I managed to get it for 139$ by giving him 30$. Do it, C'mon.
PETIT COMMIS: You know what, okay, I'm glad that you made this offer I'm a little broke, I'll give you the room for 85$ but you give me 10$.

DEAL! Juste un peu plus cher que de camper dans le canyon.

L'hôtel était majestueusement situé en face d'une des tracks de chemin de fer les plus utilisées de l'ouest américain. Calisse, à chaque dix minutes, on entendait pu Ricardo ronfler parce que le train le plus chiant du monde passait. Sérieux, les trains sont tu obligés de klaxonner quand y'est deux heures du matin? Y'a tu vraiment du monde sur la track à cette heure là, nécéssitant un rappel que le train arrive? Je peux vous répondre sans même checker: NON. Au pire, si il y a quelqu'un sur la track, c'est qu'il SAIT que le train arrive. Dans tous les cas, nuit de sommeil ordinaire à Flagstaff. Réveil tôt. Depuis ce temps, on roule sur la 40 E, route offrant peu de sensations fortes aux voyageurs. On est arrêtés encore au Golden Corral pour dîner. Bof. On devrait arriver à Santa Fe vers 16-17h. On s'est pognés un hôtel spa et massages. On a checké les rates ce matin et ça avait l'air vraiment cher se faire masser (110$ pour une heure en moyenne). On va arriver talleure pis essayer de dealer ça mieux que ça. Si on peut avoir un bon massage pour max 80$, on va le faire, sinon juste profiter de notre chambre santé avec patio et salle de bain cool.

À plustre.

Ok, cet après midi on checkait les photos du Grand Canyon pis un moment donné PAFFE, ça dit que la carte de mémoire de la cam est corrompue. On peut pu récupérer les photos, donc on y travaille, mais jusqu'à nouvel ordre, on a perdu les photos les plus hottes du Grand Canyon, chiasse.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Allo mon Jack Kerouac en herbe. Nous te lisons avec beaucoup de plaisir. Gros bisou à Ricardo. Papou et Houda.

8:46 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

ALLO CHARLES
Je te lis avec beaucoup de plaisir

j'ai hâte de te donner ton cadeau de bienvenue pour ton appartement

HIHIHIIII

10:49 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

What a great site, how do you build such a cool site, its excellent.
»

3:53 p.m.  

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