FOUR DOWN - NEW ORLEANS

Je viens de me réveiller d'une sieste un peu inconfortable et pas super satisfaisante ni réparatrice, après avoir conduit un genre de trois heures en quittant New Orleans. On vient juste d'entrer dans le Texas, et déjà des choses bizarres secrètes nous montrent bien qu'on est dans l'état de George W. Bush. Puisqu'elles sont secrètes, je ne peux pas vous parler de quoi que ce soit, mais je vais juste vous donner un MINCE exemple et vous comprendrez à quel point je ne peux pas en dire plus. Dès qu'on est entrés ici, sur l'autoroute 10 W, la limite de vitesse a fait des siennes. Effectivement, maintenant qu'on est au Texas, la limite est de 70 mph le jour, et de 65 la nuit.



Euh, coucou, anyway y'a toujours des marges de manoeuvres. De plus, à quel moment, à quelle limite, savons nous franchement si on est le jour et pas la nuit. La même question se pose à sens imverse. Et si jamais on avait la possibilité de le savoir très texactement (semi jeu de mot avec TEXAS), si on continue à rouler à 70, qu'ARRIVERA-T-IL? Tant de questions dont je n'ai pas envie de connaître la réponse par la police taxane. Juste avant d'arriver au Texas (ok, je l'sais que ça fait bigrement trop de fois que je dis le mot TEXAS), on a mis le band Texas is the Reason, pour qu'en traversant ce soye ça qui joue. On a pas toffé, on l'trouve platte ton band, NAUD (lolz, pas tant que ça).



À l'entrée du Texas, aussi, ils inspectaient les véhicules pour s'assurer que personne n'apporte de volaille. On a caché les 14 dindons et les 6 poussins qu'on avait réussi à sneaker dans le train d'aterrissage, ça passé comme une lettre à la poste.

Bon anyway, je suis supposé parler de New Orleans. Étrange et déstabilisant, sont les deux termes qui me viennent en tête pour décrire cette ville et la Louisianne en général. Après s'être (bon, y vient de se mettre à mouiller, ostie de Texas) rafraîchis de douche et de bières, on est sortis de l'hôtel, qui se trouvait à être le RAMADA sur Bourbon street.



Je disais que le party était pogné ben raide. Je me trompais peut-être partiellement. Tsé oui un peu, mais y régnait aussi une atmosphère quasi malsaine (à 75% malsaine mettons) dans la rue. J'sais pas trop comment décrire ça. Pleins de monde oversaoul qui viennent te solliciter pour pleins de choses diverses sans intérêt, du sexe à n'en plus finir (dans un bloc, des deux côtés de la rue, il y avait au moins trois bars de danseuses et un magasin où y vendent des porns). Il ne se passait pas grand chose, il n'y avait pas autant d'affluence qu'à l'habitude, selon la tenancière d'un petit convenience store. Évidemment, c'est un lundi. Par contre, le peu de gens qu'il y a, dont une bonne majorité semblent être locaux, ont tous des grosses bières dans les mains, sont saouls raides (pas le saoul agréable qui est drôle et de bonne humeur, le saoul qui crie dans rue après tout le monde en marchant claudiquement comme un cave). Voyant ça et sachant que boire de la bière dans la rue est assez touché (prononcer totché) dans plusieurs villes, je demande à un agent du "party patrol" (fuck that à savoir quessé que ça fait dans la vie ça un party patrol):

- Are we allowed to drink in the streets?
- Yes, as long as the alcohol goes into your body.

Quoi? quelle genre de réponse c'est ça. On a trouvé ça quand même bien, par contre, comme réponse, ils doivent être habitués de se le faire demander, puisqu'après tout, ils sont le "P-A-R-T-Y PATROL". Donc on marche un peu, en essayant de se détendre et de se sentir à l'aise dans cet environnement peu familier.





Ça l'air le fun de même, mais le monde dans la rue semblent à peu près tous indésirables, semblent tous se chercher une façon de nous extorquer de l'argent, et les polices jasent la casquette par en arrière assis sur le bumper d'un char parké (un char civil, probablement pas le leur), en buvant quelque chose qui pourrait très bien être de l'alcool. Laid back, comme on dit, mais un peu plus et on pourrait dire que c'est sans foi ni loi. Honnêtement, je me sentais pas dans mon élément. Pour pallier à cette situation, on va dans un magasin ou y vendent du porn, le HUSTLER, magasin de Larry Flint. C'est déjà un peu mieux. On voulait aller dans un bar, mais ils avaient tous l'air plates. Puisque tous ce que New Orleans semblait vouloir nous offrir était du sexe, on s'est pris chacun une prostituée pis on est allés se coucher après.

HOOOHOHOHOHOHOOOOH, c'est pas vrai, mais on est allés dans un bar de danseuses qui s'appellait Rick's. J'interrompt pour dire qu'on vient de passer sur l'autoroute à côté d'un paneau qui dit "DON'T ABANDON" et qui était orné de la photo d'un bébé fraîchement avorté. Ostie de Texas, vraiment une autre planète. Donc c'est ça, on rentre dans le bar de danseuses.



Les filles sont pas pires. Mais quand t'es habitué à Montréal, tu trouves ça poche les danseuses aux states. Anyway, j'hais ça (et je sous entend que mes deux comparses aussi) les danseuses, même à Montréal, mais on s'est dit que ça serait drôle d'y aller quand même pour checker out. Ben c'est ça, comment ça marche là bas, c'est que quand une danseuse qui danse sur scène te plaît, tu peux aller sur le bord du stage pis lui insérer des billets dans ses bobettes. Si tu le fais, pendant quelques secondes elle va faire comme si elle était intéressée à toi, se frotter la craque de boule sur ton nez, ou te faire un mini hump sur ta fourche. Après ça elle va voir les autres morons qui waivent des billets de 20$. Sérieux vous suckez, les américains. À minuit et demi on est partis et vu que c'était plate, on est revenus à l'hôtel.

Ce matin on s'est réveillés et on est partis à 9h30 à peu près. Voici une photo du balcon de notre chambre.




On est arrêtés déjeuner dans un Denny's en bordure de la sortie de la ville. New Orleans est une belle ville trash. On est pas venus au bon moment, et c'est peut-être pour ça que j'utilise un ton un peu négatif dans ce post. Ceux qui n'aiment pas que je sois négatif, je m'excuse. Je suis convaincu que si on était venu le Mardi Gras ou que si notre horaire nous avait permis d'arriver un samedi soir, ça aurait été complètement différent, puisque le potentiel est très haut sur Bourbon street. Seulement, un lundi soir, ça suck, de plus, on n'est pas vraiment allés partout dans la ville, ce qui aurait pu faire pencher l'opinion finale qu'on s'est faite.

Le Denny's a été égal à lui même. Dégueulasse comme toutes les fois où j'y suis allé, mais quinze fois meilleur que le Galaxy à New York. Quelques erreurs assez importantes dans les commandes, et une serveuse qui arrêtait pas de dire "Y'ALL". Le Y'ALL me dérangeait pas tant que ça, je suis juste pas habitué de l'entendre faire parti d'un vocabulaire régulier.

On est toujours en train de rouler vers San Antonio. On va bientôt passer au travers de Houston, la ville où le taux d'obésité est apparemment le plus important. Rick avait envie de pisser, donc on a vu une pancarte qui annonçait une station service. On est sortis. Merde, c'était une station de service abandonnée. C'était dégueulasse les vitres cassées, des déchets (des gros déchets, genre des vieux frigidaires rouillés des vieilles infrastrucutres de fer rouillé démontées, avec de l'herbe et du sable, voici des photos). On a pissé n'importe où et redécalissé, avant que les zombies sortent des bâtisses décâcrissées pour nous déglacer. On a quand même pris des photos, voyont voir si un mauvais sort nous sera affligé.





En passant, toutes ces longues heures passées en voiture ont fait en sorte que Mathieu et moi formons maintenant le groupe rap "Les Rappeurs Sans Saveur". On va tourner des vidéoclips et vous montrer ça en revenant. Rick est le manager et vidéoman.