La course aux pas trésors

5.24.2006

DERNIÈRES NUITS GAIES - CHICAGO

Bonjour. C'est bien triste, on est sur la route du retour, et en ce moment on est au Canada, sur le point de crosser London. Pour la première fois depuis trois semaines, j'ai des billets de banque de couleurs différentes dans mon porte monnaie. Ma huge ass wallet, comme a dit le gars qui tcheckait nos cartes hier au show de Mogwai. Ha, et aussi, on est des french canadian bastards, selon la même source. Ceci étant dit, on est bien tristes de regarder notre GPS et de voir que notre point est si près de la maison. Je continue l'histoire, puisque quelques jours se sont écoulés depuis le dernier post. Pendant que j'écris, j'écoute le debut album de islands. Bon band, bons dudes.

Donc, au dernier point de repère, messemble qu'on était à Austin, pour dormir dans leur Super8 motel. Ne pas se méprendre, il s'agit de Austin Minnesota, réduisant à néant les chances que je sois dans une ville moindrement attrayante, comme l'aurait peut-être été Austin, Texas. On a voulu aller se promener un peu en arrivant à 1h du matte, mais il y a tellement rien et tout est tellement dispersé qu'on a coupé ça assez court merci. On a dormi, Ricardo nous a donné un mini break le lendemain matin et nous a permis de partir à 10h. Merci popa. La destination alors allait être notre dernière, Chicago, IL, pour deux nuits. La route vers Chicago s'est faite un peu comme d'habitude: j'ai dormi le trois quart du temps pendant qu'eux se sont partagés le volant pour que je wrap le loop. Avec le temps, je suis devenu le Mel Rojas de l'aventure. Le closer numéro un. Celui qui s'assure de bien terminer le trajet, peu importe s'il fait nuit ou pas, et de faire une entrée triomphale dans la ville. Il ne faut pas sous estimer le travail de Jeff Fassero (Ricardo), le partant par défaut puisque le plus enjoué d'être en vie à des heures aussi pas possibles comme 8 ou 9h du matin, et de Anthony Telford (Mathieu), qui fait le boutte entre quand Ricardo est fatigué et quand je me réveille. Je l'appelle Anthony Telford car il est le spécialiste des sabotages... des sabotages du confort de ses passagers, avec coups de volant et coups de freins à profusion. Quand une courbe arrive, Anthony Telford se fait un plaisir d'accélérer, afin de pouvoir breaker le plus sec possible et de donner un coup de volant des plus désagréables. Il trouve que ça fait gagner du temps. Salut Mathieu.

À part ce que je viens d'expliquer, il y a rien eu de l'fun pendant le trajet Austin - Chicago. Minnesota jusqu'en Illinois, limites de vitesse de plus en plus conservatrices, des paysages ressemblant de plus en plus aux nôtres. J'ai dit rien de l'fun, et c'est ici que je nuance. Sur le bord de l'autoroute à un peu moins de cent milles de Chicago, on a aperçu un genre de mégafun center, avec un Miniputt hyper exotique, des arcades, mais surtout des cages de pratique au bâton (baseball). On est allés se faire du fun noir à frapper des balles (on est les trois des ex joueurs de baseball, et ça faisait un méchant bail qu'on avait pas batté quoi que ce soit. La période d'adaptation a été courte. Par contre, l'équipment sur place était vraiment à chier. Avec le batte de baseball, je me suis fait plusieurs ampoules sur les mains. Je l'ai ai encore. C'est terrible. Eux aussi. Après ça on est allés jouer aux arcades, c'était ben gros trippant.

Après avoir évacué nos tensions de pré-adolescents, on a repris la route et avalés les derniers miles avant d'arriver dans le grand Chicago Métropolitain. D'après moi on est arrivés en plein en saison de réparations de la route. C'était épouvantable le traffic. On finit par rentrer dans le centre ville de Chicago vers 19h-15-30. On n'avait pas encore réservé d'hôtel, on s'est dit qu'on allait envoyer Charles dealer sur place un hôtel pas trop cher en ville. Quelle erreur.

Notre budget d'hôtel pour les grandes villes est entre 119 et 149. On est pas des millionnaires et c'est en tenant compte que du fait qu'on est dans une grande ville et pas dans un bled style Austin ou Rapid City qu'on se permet une chambre un peu plus chère. Dans tous les cas, on a fait quelques coups de téléphone pour se fixer le prix moyen des chambres en ville, et dans la plupart des hôtels allant de moyen à haut de gamme, on nous disait que ça allait être 350 à 400$, la nuit. À chaque fois je lâchais un quadruple LORFLOLOL. On s'est dits qu'il allait falloir absolument se pogner un walk in dans un Best Western ou un genre de Confort Inn. Ça a été extrêmement chiant. Les Best Western étaient soit overbookés (il y avait une espèce de méga convention à la noix cette faim de semaine), ou soit hors de prix (179,95$ pour un déjeuner continental poche, tsé) On en a fait plusieurs autres, et, définitvement, cette convention en ville devait être sponsorisée par le Freeworld, car dès que le prix était proche de 150$ c'était overbooké. On était dans la marde, on avait faim (on s'en allait chez Lem's BBQ, une place dans le ghetto supposée offrir les meilleurs ribs à Chicago, et on pouvait vraiment pu attendre), pis on avait toujours pas d'hôtel à 21h30. On aurait pu aller bouffer pis recommencer à stresser plus tard, mais on s'est fait vigoureusement suggérer de pas avoir quoi que ce soit de valeur dans l'auto si on la stationne dans le coin de ce resto là, car c'était vraiment le ghetto et sans foi ni loi. Il fallait donc absolument dropper nos trucs à l'hôtel avant de repartir. On s'est donc dits: d'la marde on appelle à la centrale Ramada, on leur dit qu'on se cherche un hôtel dans le coin pis on prend leur rate peu importe.

On le fait, et la fille au téléphone me raconte qu'elle a une place à Hammond, en Indiana, à 25 miles du centre ville de Chicago, et que là on aurait la chambre pour 89$. Le 89$ nous fait dire WA-WA-WIIIII (salut Borat), mais l'endroit semble pas trop cool. Juste le fait que ce soye en Indiana nous fait complètement débander, mais on se raisonne en se disant que 25 miles, c'est pas si piiiiiire que ça. Ostie on aurait dû s'informer sur le statut des travaux routiers, parce qu'on est arrivés en plein quand 4 des 5 voies sur l'autoroute reliant Hammond à Chicago étaient fermées pour réparations. Finalement, après avoir gossé à savoir si on le voulait ou pasl'hôtel, on se décide et on le prend. C'était assez loin de Chicago, mettons comme quand tu vas à Montréal pis qu'ils te trouvent un hôtel à St-Janvier, pendant l'été quand ils réparent la 15 de bout en bout. Dans tous les cas, on l'a juste remarqué rendus là.

On y va, on droppe notre stock avec hâte et on retourne dans le ghetto se pogner supposément les meilleurs ribs en ville. Ayoye, j'voua parlait de ghetto. Premièrement, il faut dire que selon le guide Michelin, Chicago est peuplée de noirs à 40%. Eh bien, ils sont tous là dans le quartier de sud-Chicago. Ils hangent tough tous dans ce quartier là (je sais que j'ai l'air raciste et de dire que tous les noirs sont des gangsters ghetto, mais ce n'est pas le cas, et ma haine ne se dirige pas vers les noirs, mais bien seulement vers les noirs thugs qui font leurs lois avec leurs machettes, leurs guns et leurs hot bitchizz). On rentre là et déjà on se sent de trop. Des bâtisses barricadées, des établissements abandonnés, une ambiance sombre et lugubre, des thugs partout, on se sent vraiment chez nous. Sont mieux d'être bons leurs ribs. Au même moment où on passe devant le Lem's BBQ, il y a un raid policier dans le parking adjacent de la place. Environs quatre voitures aux phares virulents et un panier à salade sont stationnés, quelques policiers procèdent à quelques arrestations (comme dans COPS). Nous, mine de rien, on marche et on rentre dans la place. On commande nos trucs au travers d'une vitre bulletproof. C'est à un service très prompt et précipité qu'on a droit. Pendant qu'on attend notre commande (un full slab pour moi, un demi pour Mathieu et du poulet frit pour Ricardo, qui prétend ne pas aimer les ribs, pff), on remarque qu'il y a effectivement des traces de balles de fusil dans la vitre. Maudit bon quartier, avec du monde qui essaye de tirer sur des artisans du ribs. Entk, on pogne nos ribs pis on décalisse, on veut surement pas prendre le temps de manger dans cette place là. On se rend compte qu'on a eu un bon timing avec les policiers qui étaient là, autrement on aurait facilement pu espérer se faire sauter nos sacs contenant trucs de valeurs. Regardez quelques photos de la place.

On a quitté le quartier et on s'est trouvés une table à picnic en quelque part sur le bord de l'autoroute. Fuck c'étaient certainement les meilleurs ribs que j'avais jamais mangés. Mathieu a secondé. C'était dégueu, salaud, y'avait de leur grosse sauce partout sur mes petits doigts délicats et sur la table, mais merde, c'était quelque chose. On a finit de manger ça pis on est allés en ville pour explorer un peu, même s'il était rendu à peu près minuit et quelques. On sait pas pantoute où aller, mais ça ressemblait à aller en quelquepart qui semblerait être le downtown, se parker, et partir un peu en ville. J'ai pris mon skate, eux pas. On s'est promenés sur le "Magnificent Mile", qui est la rue Michigan entre deux points. Cette rue offre magasins de luxe trop chers et autres cossins que les touristes aiment prendre en photo. On se promène un peu, on se rend compte que tout est fermé sans exception. On finit par demander et se faire suggérer un endroit où se trouvent bars et attractions. On y va et on se retrouve dans le coin de la rue Clark et Chicago. on est allés dans une genre de taverne haut de gamme de vieux style anglais avec des ben belles boiseries pis un choix de bière américaines impressionant. Pour un prix moyen de 3-5$ la pinte. Un prix d'ami. C'est en plein le genre d'endroit qu'on recherchait.

On prend quelques bières. Un genre de skater de Chicago (on va l'appeller Ron, vu qu'on a jamais su son nom) qui vient nous demander quessé qu'on fait de bon dans la vie et dans ce bar là. Il finit par nous jaser de sa théorie un peu trop over-conspirationniste du gouvernement américain, théorie qui nous touche et sur laquelle on est d'accord sur une majorité de points. Il a beaucoup parlé, était bien sympathique. Ron finit par repartir à peu près 45 minutes plus tard. Ron nous dit qu'on aurait pu facilement se faire tirer dessus dans la quartier où on est allés se chercher des ribs, et nous suggère fortement de plus jamais y retourner. On boit 2-3 pintes et on s'en retourne à l'hôtel. À 2h30 du matte, on était en plein traffic jam à cause des putains de réparations, auxquelles on s'était déjà frotté trois fois durant la présente soirée. Les vingt miles nous on pris une heure quelques à franchir. On s'est couchés, et une journée trépidante se faisait déjà attendre. La seule chose qu'on avait planifiée dans tout le voyage devait se produire le lendemain: aller au show de Mogwai. On avait assez hâte pareil.

Le lendemain, on se réveille à une heure semi épouvantable, midi, et, notre hôtel étant situé au pied d'un restaurant offrant des déjeuners all day long, on va déjeuner. Vers 13h45, on est prêts à décoller vers la ville. Ostie, on s'est stationnés dans le centre ville de Chicago il était rendu 16h30. Faites le calcul, c'est le temps qu'on est restés sur leurs damnées autoroutes en construction. On aurait pu aller à Québec aller retour. Non, on était jammés par choc à par choc parmis les chauffeurs les moins courtois après ceux de Ho Chi Minh Ville. Poche. On a tchillé en ville, on est allés se pogner des turbos lattés chez Starbuck's puisque la ride de traffic nous avait abruttis. Après on voulait aller manger un steak dans le coin de la salle du show, le Metro, située à quelques pas du Wrigley Field. Le show était Mogwai avec Torche en première partie. On tourne en rond sans trouver de steakhouse décent. On fini par aller chez Wrigleyville Dawgs, où on a eu droit à un service de marde, agrémenté d'un peu d'attitude déplacée de la part du caissier/proprio de la place. On mange nos giantdogs (Mathieu et moi) et Rick mange son genre de pita gyros. On décrisse de là. Le show, selon le billet, commençait à 19h30. Dans la tête d'un Montréalais, ça veut dire qu'il ne commencera pas avant 20h15-30. D'autant plus que même si deux bands seulement sont annoncés, normalement il y a toujours un troisième band fort possiblement plate d'ajouté sur le bill. On arrive à 19h50, et Torche joue sa dernière toune avant que Mogwai commence à se setter sur le stage. Bizarre. Pas vraiment eu le temps de juger si c'était bon ou pas Torche.

Ensuite Mogwai est rentré, et, vraiment, toutes les tounes les mieux ont été jouées. Si Mathieu pis moi on avait eu à créer le setlist, ça aurait été celui qu'on auquel on a eu droit. Ratts in the Capitals, Hunted by a Freak, Cody, I Chose Horses, fuck, y'a juste eux qui me reviennent, mais y'en a eu vraiment plein d'autres, et la dernière toune du set a été Glasgow Mega Snake. Intense. Il y a eu My Father My King en rappel. C'était très drôle Ricardo était assis en s'endormant pis en ayant l'air tanné depuis mettons la troisième pièce, pis Mathieu et moi on se prospectait àquel point il devait être content quand le dernière toune a commencé. Mais après y'a eu le rappel, qui a dû gosser Ricardo, qui avait hâte de partir, puisqu'elle durait un peu moins de trente minutes.

Dans tous les cas, étaaaait là, qu'à se s'couaaaait, La P'tite Poule d'Eau... On est rentrés à l'hôtel, mais avant on est allés checker la fin de la game Oilers - Sharks dans un bar voisin du Metro. On s'est couchés pis on est partis, vers Montréal, ce matin, samedi le 20 mai. On devrait arriver pendant la nuit entre samedi et dimanche.

À venir, photos et TOP/BOTTOM 5

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

ouin, tu penses-tu les mettre tes photos un jour?

11:20 a.m.  
Blogger Charles-A. said...

oui

7:33 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

en tout cas...c'est long..

3:38 p.m.  
Anonymous Anonyme said...

en tout cas, c'est pas que je retiens mon souffle, mais ton top et bottom 5 va surement être ultra élaboré pour que ca prenne autant de temps.

4:25 p.m.  

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